FOCALISER NOTRE ATTENTION







Tout d’abord c’est un plaisir de vous retrouver par le biais de ces lignes. Cette semaine, comme l’illustre le poème plus haut, nous allons digresser sur la nécessité de focaliser notre attention sur les choses dont notre action peut changer le cours et faire l’économie de s’époumoner à se battre contre les moulins à vent. Quelque soit le challenge auquel vous faites face, quelque soit la tempête qui menace, commencez par vous demander, qu’est-ce que vous personnellement pouvez y faire afin d’en modifier le déroulé. Si la réponse à cette question est RIEN, ayez alors l’intelligence de lâcher prise et de vous interroger sur l’attitude la plus porteuse dans votre chef.

Imaginons un dimanche extrêmement pluvieux en plein mois d’août. Jean et Michel vendent tous deux des glaces et des gaufres à la plage. Il est sept heures. Dehors le temps est à l’orage. Jean se lève et tire les rideaux. Un rapide coup d’œil à l’extérieur et c’est immédiatement la soupe à la grimace. Aussitôt, il ne peut s’empêcher de pester contre ce foutu temps de merde. Pourquoi le soleil joue les absents ? Diable, on n’est tout de même en été, non? Il rumine contre les circonstances, il vocifère contre ce climat qui ne respecte plus les saisons. La journée est perdue. Adieu la super cagnotte du dimanche. Il referme les rideaux, maugrée contre les circonstances et décide de passer son tour.

À quelques encablures de là, Michel découvre le même temps maussade. Zut, il tempête, pense-t-il pour très vite, afficher un franc sourire au visage. Ok, ok, il tombe des cordes. Je ne peux rien y changer. Simplement, la dernière fois, il n’y avait eu aucun commerçant sur la plage. Et si, et si j’offrais aux plus téméraires l’opportunité de se payer gaufres et glaces ? Je serai probablement le seul à offrir mes services. Vive la super cagnotte du dimanche. Il referme les rideaux, prend une douche et à lui la plage.
Les circonstances sont les mêmes pour l’un comme l’autre. Simplement, là où Michel embrasse la situation au point d’y voir une opportunité, Jean s’échine à pester contre des éléments sur lesquels il n’a aucun contrôle.

Bien souvent, nous empruntons le même vain chemin que Jean. Nous tempêtons contre le temps, nous déployons efforts et énergies pour des choses sur lesquelles notre impact est aussi insignifiant que la naissance d’un Kangourou en Australie sur le cours du CAC 40 ou du Dow Jones à Paris et New-York. Non seulement cette attitude est vaine, mais elle a en plus le défaut de vous empêcher d’avoir la latitude mentale et l’énergie nécessaire afin de voir les opportunités qui se nichent derrière tout challenge.

​ À challenge, challenge et demi, je vous mets au défi, la prochaine fois que vous vous embarquerez dans une mélodie de complaintes, faites vous la promesse de vous demandez, quelle prise avez-vous sur la situation. Si vous en avez une, que pouvez-vous amender afin d’en modifier le cours. Si vous n’en avez aucune, chiche, lâchez prise, passez votre chemin et interrogez vous afin de savoir où déployer efficacement cette énergie économisée.